Collectif QPPT ? :

Discours de la manifestation du 29 septembre 2007

Bonjour à tous. Nous tenons tout d’abord à saluer la présence de la population et notamment celle:

de Madame Marie-Dominique Simonet ;
de Monsieur Bernard Westphal;
de Monsieur Philippe Lamalle, Madame Anne Dister et de tous les autres représentants de la commune présents parmi nous.

Rappels :

Avant de faire le point sur les perspectives de pont futur, prenons le temps d’un rapide coup d’œil dans le rétroviseur.

Cela nous ramène en 2002, année qui a vu la naissance du Collectif et les prémisses de son action. L’histoire se poursuit en 2003 lorsqu’en décembre le Conseil communal opte à la majorité pour le remplacement du pont à l’identique. Pour terminer ce petit retour en arrière, nous évoquerons la date du 8 janvier 2004 où, en présence du Collège communal, du MET, du fonctionnaire délégué à l'urbanisme, de la SNCB, des attachés des ministres Antoine et Daerden, ... il est décidé que le MET introduira une demande de permis d'urbanisme pour un pont « à l’identique », malgré l’opposition de la SNCB.

Un peu plus de 2 années se sont passées et le ministre des Travaux publiques de la Région, en campagne électorale, n’a pas manqué d’annoncer deux projet pour l’automne 2006 et des travaux définitif pour 2007.

Et aujourd’hui ?? Aujourd’hui vous êtes donc nombreux à venir admirer un nouveau pont… qui ressemble étrangement au pont provisoire dont nous avons été dotés pendant plus de 2 ans… car en effet, il ne s’agit à nouveau que d’un pont provisoire !

Que sont donc devenues les promesses électorales, les mensonges électoraux ?
Où sont les réalisations de ces engagements ? C’est le silence radio total tant du côté des politiciens que du côté de l’administration du MET

Et demain… de quel pont hériterons-nous ? Et à quel prix ?

Parlons de prix tout d’abord. A ce jour, sans compter le préjudice subit par les riverains et les commerçants de Tilff, la facture totale s’élève déjà à 1.237.000 €. Et la location et l’entretien du pont provisoire continuent de courir, à raison de 13.000 € par mois soit 155.000 € par an. Avant que le pont définitif ne soit mis en place, la perte totale avoisinera le coût de la reconstruction du pont à l’identique à savoir 2.500.000 €. Pour rappel le coût total de la rocade s’élève quant à lui à la bagatelle de 9.800.000 €.

Parlons maintenant du pont de demain. A ce sujet, l’administration communale a une fâcheuse tendance à noyer le poisson en laissant entendre qu’un pont à l’identique est exclu. C’est pourtant ce qu’une majorité de ce même Conseil communal a voté précédemment en 2003.

Le pouvoir communal répand aussi le message saugrenu selon lequel c’est une décision purement régionale qui lui échappe totalement.
Tiens, tiens, pourtant, interrogé récemment, le ministre des travaux publics ne déclarait-il pas que « C’est aux interlocuteurs à trouver la solution adéquate. J’attends une proposition de leur part. »

Et nous, nous attendons ceci …

Nous attendons de l’administration du MET qu’elle sorte de sa léthargie et qu’elle présente les projets qu’elle garde dans ses cartons depuis l’automne 2006, conformément aux dires de son ministre de tutelle…

Nous attendons que le ministre Daerden prenne conscience qu’il est le premier interlocuteur de ce dossier dont il nous annonçait qu’il serait en travaux définitif en 2007.

Nous attendons que l’Administration communale mettre tout en œuvre pour que cesse les dépenses inutiles que ce pont nous cause, tant au niveau du budget de la Région qu’au niveau de nos budgets privés …

Nous attendons de l’administration communale qu’elle soit, cette fois cohérente avec le Conseil communal à qui elle avait fait démocratiquement appel, et qui optait en décembre 2003 pour un pont à l’« identique ».

Parce que voici ce que nous voulons :

Comme la SNCB, nous souhaitons éliminer les passages à niveau qui peuvent l’être comme ceux de Colonster et Sainval, mais nous refusons de payer une fortune pour la suppression d'un passage à niveau qui n'a été la cause d'aucun accident grave en 50 ans ;
Comme les services d’urgence, nous dénonçons les tracés burlesques par Sainval qui éloigneraient le Sart-Tilman et allongerait le temps moyen pour atteindre le CHU ;
Nous ne voulons pas un pont dispendieux qui hypothèque nos transports en communs, Nous voulons laisser la porte ouverte à une alternative du « tout à la voiture » ;
Nous ne voulons pas d’un pont éloigné qui coupe le village en deux. Nous voulons un village unis dans son urbanisme.

Telles sont nos revendications !

Conclusions :

Mais nous ne pourrions terminer sans saluer le travail de l’association Inter-Environnement Wallonie qui nous a fourni son appui et ses compétences pour aborder ce dossier avec le recul nécessaire.

Et nous tenons aussi à remercier tous ceux et toutes celles qui de près ou de loin ont soutenu le Collectif. Leur participation active et leurs dons nous permettent de poursuivre notre action citoyenne. Car notre légitimité est là, bien réelle, et réside dans le fait que nous sommes les premiers concernés par l’usage du Pont.

Salut à tous et place à la musique !